la Méditérannée à vélo de 2005 à 2015
Musique d’ambiance
Le Sud, Nino Ferrer, 1975
C’est un projet né de l’envie de retrouver des lieux pour la plupart déjà visités lors de vacances d’été en famille ou lors de pérégrinations solitaires en bus, train et bateau. Avec l’idée de la simplicité et de la lenteur. A pied, cela aurait été l’idéal, mais comme j’avais l’intention de mener à terme ce(s) voyage(s) avant d’être grabataire, le vélo s’est imposé tout naturellement.
La Méditerranée
C’est pour moi les racines et la mémoire.
J’ai l’impression d’y être partout à la maison. Chaque endroit me ramène à mes lectures, à mes rêves, à la musique. J’y retrouve les sons, les couleurs, les odeurs, les légendes, les mythes, la beauté, tout ce qui fait le bonheur de vivre.
Au printemps, Tipasa est habitée par les Dieux et les Dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures, la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. L’odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme.
« Noces » Albert Camus
Le vélo, c’est la liberté
Il permet de passer par n’importe quel chemin, souvent au prix de rudes efforts. De s’arrêter sur la plage de rêve entrevue au passage, de bivouaquer dans des endroits improbables, de pénétrer sans difficultés jusqu’au coeur des villes les plus encombrées, de dénicher la terrasse ou le bistrot de village sympa, juste parce qu’il fait terriblement soif. Et sans souci de parcage. Il attire la sympathie, favorise les contacts et les rencontres, trouve sa place dans le couloir de la petite pension, comme dans la soute du bus ou sur le pont du ferry. Il y a tout de même quelques bémols à ce tableau idyllique, les cauchemars du cycliste : les chiens, la pluie, les camions fous, le vent et les montées. Mais une fois oubliés, il ne reste que du bonheur.
VENEZIA – CORFOU
Un début tranquille sur la côte dalmate
NAPOLI – VENEZIA
Autour de la Botte
GRECE -TURQUIE
Quatre crevaisons, un câble de frein explosé, un accrochage sans frais avec un aurige grec, mais néanmoins cacochyme, des centaines de chiens hargneux et de camions tout aussi belliqueux. Et mon vélo volé en gare de Milano lors du retour de Grèce par le-ferry et le train. Pas d’étape en automne : une chute d’une échelle et une mauvaise fracture du calcanéum m’ont immobilisé pour près de 6 mois.
MALAGA – NAPOLI
Un nouveau vélo pour la Rive Nord, et aucun incident notable à signaler.
MAGHREB (Algérie – Tunisie)
Le Ramadan, des rencontres nombreuses et chaleureuses, une étape de rêve.
PROCHE – ORIENT
Le Proche-Orient s’est révélé fidèle à sa réputation: explosif. A la clé, les évènements de Beirut en mai 08, et un affrontement avec un minibus en Jordanie qui a interrompu mon parcours à Amman et par suite empêché mon étape automnale.
LE MAROC
Avec un détour par les Villes Impériales et le Sud saharien.
LES ÎLES (Corse / Sardaigne / Sicile)
La douceur et la beauté de l’automne méditerranéen.
LE LEVANT (Israël – Palestine et Egypte)
Sans aucun problème malgré la situation tendue avec les révolutions arabes.
LE PELOPONNESE
La touche finale à mon tour de la Méditerranée, la côte Est et le centre du Péloponnèse, le complément à l’étape d’Ulysse du printemps 2006. Le retour aux sources de ma passion pour Notre Mer.
LA LIBYE
Si l’amélioration de la situation sécuritaire le permet enfin.